À Sens de Bretagne (35), un vaste parc planté d’arbres centenaires et situé en cœur de village est sur le point d’être rasé.
Cet espace de plus de 7000 m² était le jardin d’agrément de la maison située au 21 de l’avenue Philippe de Volvire. Ces arbres imposants et majestueux (araucaria, cèdre, ginkgo biloba, marronnier…) sont connus depuis toujours par les Sénonais, et pour cause, certains arbres ont été plantés au cours du XIXème siècle. Visible depuis l’artère principale de la commune, le gigantesque Araucaria est sans nul doute un des plus grands spécimens de l’Ouest.
Ce parc abrite une faune abondante (insectes, hérissons, écureuils, chouettes, piverts, mésanges, rouge-gorge, grives musiciennes…) dont des espèces protégées (chouette hulotte et chouette effraie). Abattre ces arbres, c’est leur porter atteinte en détruisant leur habitat et leur zone de chasse.
Si le projet de lotissement du « Domaine de Volvire » aboutit en l’état, le parc sera morcelé en 13 petites parcelles de 260 à 400 m² et une de 747 m². Il sera impossible de conserver les grands arbres, et c’est tout ce patrimoine qui est condamné à disparaître.
Extrait du projet de lotissement :
Certains arbres devront être conservés, dans la mesure du possible.
Cela signifie que les abattages pourraient très bien aller au delà de ce qui est prévu et que c’est bel et bien l’ensemble du parc qui serait amener à disparaître.
Pour connaître, dans le détail, le projet du lotisseur, consulter ce site.
Dans un contexte de grande inquiétude climatique et d’érosion de la biodiversité, nous nous étonnons de cette démarche. Ne pourrait-on pas conserver et entretenir ce parc pour en faire un espace public ouvert sur la ville ?
Cela dynamiserait et améliorerait l’attractivité de notre village, tout en y aménageant un îlot de fraîcheur pendant les périodes caniculaires.
Il y a urgence puisqu’il est prévu que la majorité des arbres soient abattus.
Face à cette situation, un groupe d’habitants a constitué le Collectif Araucaria et invite celles et ceux qui le souhaitent à les rejoindre.
Notre inquiétude est partagée puisqu’une pétition mise en ligne a réuni plus de 10.000 signatures en moins de trois semaines. Participez en cliquant ici. >>>>
Notre combat résonne chez beaucoup puisqu’il a permis d’éviter l’abattage initialement prévue en 2023. Mais le bras de fer continue.
Nous bénéficions, depuis le début de notre action, du soutien de l’association La Nature en ville.